BANQUE DE
DEVOIRS
|
||||||||||||||||||||||||
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 |
26 | 27 | 28 | 29 | 30 | 31 | 32 | 33 | 34 | 35 | 36 | 37 | 38 | 39 | 40 | 41 | 42 | 43 | 44 | 45 | 46 | 47 | 48 | 49 | 50 |
Lalla aime venir ici, sur le
plateau de pierre blanche, pour entendre ces paroles secrètes. Elle aime ce lieu, la
chaleur des pays de dunes et de sable, des terres sans arbres et sans eau. Alors apparaissent des choses belles et mystérieuses ! Des choses quelle na jamais vues ailleurs, qui la troublent et linquiètent. Elle voit létendue de sable dor et de soufre, immense, pareille à la mer, aux grandes vagues immobiles. Sur cette étendue de sable, il ny a pas un arbre, pas une herbe, rien que les ombres des dunes qui sallongent, qui se touchent. Ici, tout est semblable, et cest comme si elle était à la fois ici, puis plus loin, là où son regard se pose au hasard, puis ailleurs encore, tout près de la limite entre la terre et le ciel. Les dunes bougent sous son regard, lentement, écartant leurs doigts de sable. Il y a des ruisseaux dor qui coulent sur place, au fond des vallées torrides. La lumière rutile et ruisselle de toutes parts, la lumière qui naît de tous les côtés à la fois, la lumière de la terre, du ciel et du soleil. Tout cela était étrange et lointain. L'alla voit devant elle le grand désert où resplendit la lumière. Elle sent sur sa peau le souffle du vent du sud. Elle sent sous ses pieds le sable brûlant des dunes. Alors, pendant longtemps, elle cesse dêtre elle-même ; elle devient quelquun dautre. Elle voit la forme dune ville, un palais de pierre et dargile, des remparts de boue doù sortent des troupes de guerriers. Elle entend le bruit des voix des hommes, les chants des femmes. Puis, dun seul coup, comme dans un souffle de vent, tout cela sen va ! L'alla retourne en arrière. Elle redescend vers le lit du torrent, en faisant attention aux pierres coupantes et aux buissons dépines. Quand elle arrive en bas, elle est très fatiguée par toute cette lumière, par le vide du vent qui ne cesse jamais. Lentement, elle marche sur les chemins de sable. Elle va jusquà leau de la fontaine et elle baigne son visage et ses mains, à genoux par terre, comme si elle revenait dun long voyage.
LES QUESTIONS:
|