BANQUE DE DEVOIRS

 

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La plaine, un jour, disait à la montagne oisive :
Rien ne vient sur ton front, des vents toujours battu.
Au poète, courbé sur sa lyre pensive,
La foule aussi disait : - Rêveur, à quoi sers - tu ?
La montagne en courroux répondit à la plaine :
C'est moi qui fais germer les moissons sur ton sol ;
Du midi dévorant, je tempère l'haleine,
J'arrête dans les cieux les nuages au vol.
Je pétris de mes doigts la neige en avalanches.
Dans mon creuset , je fonds les cristaux des glaciers,
Et je verse, du bout de mes mamelles blanches,
En longs filets d'argent, les fleuves nourriciers.
Le poète à son tour répondit à la foule :
Laissez mon pâle front s'appuyer sur ma main.
N'ai-je pas de mon flanc, d'où mon âme s'écoule,
Fait jaillir une source où boit le genre humain ?

Théophile GAUTHIER


LES QUESTIONS:

1. Quelles sont les parties qui constituent le poème ? Distinguez-les en précisant le contenu de chacune.
Réponse

2. Selon Théophile Gautier, le poète et la montagne présentent des traits communs. Dégagez deux de ces traits en relevant les mots ou les expressions qui le montrent.

Réponse

3. A quels procédés d'écriture Théophile Gautier a-t-il recours, dans le dernier quatrain ? Dans quelles intentions ?

Réponse